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Fin des vacances du petit bourgeois et retour aux réalités

[ALLNEWS]26 سبتمبر 2025
Fin des vacances du petit bourgeois et retour aux réalités

1.Ces dernières années, le pouvoir de l’argent n’a jamais été aussi grand, aussi agressif, aussi insolent et décomplexé, aussi tentaculaire (à qui veut à qui pend !) : les voies de l’enrichissement ‘’libéral’’, sauvage et aveugle ne sont pas, néanmoins, clairement balisées pour tous ; elles s’ouvrent d’abord devant la cohorte des courtisans, la meute des prédateurs chevronnés et des petits et moyens profiteurs aguerris et visqueux parasites qui traînent dans leur sillage…comme si on a soudain perdu le sens de l’histoire, le sens des équilibres sociaux, d’une gestion relativement maîtrisée mais politiquement assumée des intérêts de classes, comme si dérive ne rime qu’avec (l’autre) rive, la rive droite du canal fleuri. Le pouvoir de l’argent vit de mensonges, de fausses promesses, de discours parfumés aux encens  rhétoriques, profite des tares de l’ignorance et des impuissances, des soumissions de la pauvreté des gens d’en bas ; le pouvoir de l’argent crée et met sur place ses propres moyens de faire pression, de menacer, d’entretenir un climat de peur et parfois de terreur, de réduire à une forme tristement symbolique les rares recours à la liberté de s’exprimer pour se défendre contre l’hégémonie de l’argent, recours qui finissent par tourner à vide quand ils ne sont pas simplement ignorés et abandonnés (Pauvre meunier que M. Cornille de Les Lettres de mon Moulin !!). Toute illusion a une fin.

En effet, les victimes de la politique sociale d’un pays savent aussi réagir à leur manière, à la manière d’un gibier aux abois ; la métaphore n’est que partielle : quand on est blessé dans son corps et privé de sa dignité, on réagit autrement qu’un animal ; on exhibe ses blessures, on hurle ses humiliations, on dénonce le bric -à- brac du pouvoir, lève le voile sur les ébats de l’arrière- boutique politique, révèle les marchandages et calculs des hommes  et des femmes qui chevauchent à bride abattue le bel alezan politique ; on devient violent et ne craint plus la répression : On n’a plus rien à perdre et l’on peut sacrifier sans regret et sans préjudice le peu qu’on a.

Il y a ceux qui veulent aller et rouler vite et ceux qui veulent s’assurer le minimum vital. Faisons- les vivre ensemble; ce ne sera pas simple à moins que l’on s’inscrive dans le long temps d’une politique juste et équitable…à moins de penser aux sans-comptes des laissés pour compte…à moins que les déserts médicaux et scolaires, les enclavements ne s’obstinent à isoler des millions de citoyens qui vivent dans des conditions qui répugnent à l’oeil et heurtent la conscience. Ceux-là, observons-le, descendent  de plus en plus souvent de leurs terroirs et villages de plaines et de montagnes dans des marches de désespoir, organisées pour crier leurs colères, rappeler aux décideurs locaux et régionaux, représentants du pouvoir de l’argent que les répercussions des inégalités qui les accablent n’ont pas seulement duré mais s’exacerbent et les installent dans des formes de précarité et dans des situations de manque qui confinent à la misère.

  1. Plus les riches s’enrichissent, plus ils ont peur et plus ils ont peur, plus ils se protègent ; alors même les plus naïfs, les plus incultes des pauvres finissent par se demander pourquoi tant de barrières et de frontières visibles et invisibles s’érigent ici et là, partout, pourquoi leurs enfants ont cette tendance ‘’naturelle’’ de leur ressembler, à leur succéder derrière l’araire et au fond des échoppes…alors les pauvres qui ne croient plus tout à fait à la Fatalité s’indignent. Méprisés, oubliés marginalisés, ceux qui n’ont rien et végètent aux limites de la nécessité, aux confins de la pauvreté, rêvent, en attendant les promesses du Paradis, de vivre dans une large communauté solidaire.

Bihi Abrayyim

 

 

 

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