La France porte de plus en plus péniblement son balluchon de valeurs universelles, plus difficilement son héritage de principes démocratiques, balbutie à peine les trois mots qui font son crédo et sa devise : L-E-F dont l’acronyme devient de moins en moins lisible. Entendons-nous bien ! il s’agit bien de la France modelée au néo- libéralisme, au capitalisme débridé, promus à sa manière par un jeune prodige, un jeune premier (entre A. Delon et J. Palance, un certain DiCaprio L.), premier de la classe et de cordée, porté par la vague des échecs et renoncements d’une gauche devenue sans âme et d’une droite encore trop dure. L’hyperactif se met en selle et jure de faire cavalier seul…Son denier exploit : Jouer avec l’avenir politique de la France. L’enfant à qui on a arraché le bonbon de la main jure de se venger, de prendre sa revanche, il le récupère et jette dans la poussière. En termes plus clairs, il installe dans le pays le chaos politique. « « Puisque on ne veut pas de moi et des miens, on rejoue la partie mais alors, il faut d’abord, au préalable, brouiller, rebattre les cartes, quitte à risquer sa perte, on casse la baraque avant de quitter les lieux, ceux du pouvoir qu’on n’aime pas partager : pas de concubinage, point de cohabitation ; chez nous, on ne s’acoquine pas avec le/la premier(e) venu(e). Voilà pour les frontières de l’Hexagone ». Au-delà, limitons-nous à la position officielle de la France de Macron, relative à la guerre au Proche Orient, au conflit armé qui oppose Israël (un Etat colonisateur) aux palestiniens de Ghazza (un Peuple colonisé). Dès le 8 Oct., au lendemain de l’incursion des militants de Hamas en terre occupée, Macron crie au scandale, fulmine et hurle, appelle les Israéliens à réagir avec force et intelligence, brandit le principe de la légitime défense et, loin de refréner ses émotions, de reprendre ses sens, il appelle les nations du Monde Libre à s’unir dans une coalition dont l’objectif à étudier serait de détruire les terroristes du Hamas…simplement, naturellement. Soutien donc inconditionnel à Israël dans ses efforts à éradiquer le Hamas, exprimé en différentes circonstances avec des paroles qui ne laissent le moindre doute ou place pour quelque réserve quant à la position française. Au premier soubresaut de Jupiter qui appelle Tsahal à une certaine retenue, après des massacres qui confinent à l’extermination programmée des populations civiles, il a été rabroué par son ami Netanyahu et, lui de se recroqueviller dans sa coquille et de se ranger définitivement du côté de tous ceux qui veulent ‘’en finir’’ avec les islamistes terroristes de Hamas qui ont semé le vent et récoltent la tempête.
Les preuves ? en voici une autre, toute récente ( « encore chaude, elle vient de sortir du four », comme on dit chez nous) : Le 21.11 de cette année qui décline, la CPI s’est enfin rendue aux évidences et a émis des mandats d’arrêt visant Netanyahu et Gallant ex- chef des armées d’Israël, les accusant (sans réserve ou nuance) de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ; avec un zeste de courage et un bout d’honnêteté, on aurait bien conclu à un génocide, dit aussi plus explicitement, « nettoyage ethnique », au-delà de toute exégèse juridique. Aujourd’hui Ghazza subit un intolérable siège (Il n’y a pas d’autre mot à faire commuter, point de paradigme !), on y meurt de faim et s’entre-déchire pour une maigre et rare pitance. Sous les yeux exorbitants de haine et les coups de boutoir d’une armée déchaînée et hystérique. Les civils palestiniens réduits au statut de chiens errants, de pauvres hères, affamés, malades, blessés, estropiés, égarés sur leur propre terre appellent au secours; Les responsables de Hamas font tout pour attirer l’attention du Monde Libre et des instances internationales sur la situation dégradée et insoutenable des populations civiles assiégées à Ghazza…A Ghazza, on monte des abris de fortune, on se fond dans les ruines, le ventre creux et la peur dans le ventre… Et la France de Macron trouve le/les moyen-s de tergiverser : Natanyahu et ses armées,
soutenus par les USA paraissent bien faire payer aux palestiniens de Ghazza un tribut, sans doute, trop lourd mais notre ami Netanyahu, est-il, pour cela un criminel de guerre ; non, n’allons pas trop vite en besogne, a-t-on déjà oublié les massacres des terroristes agresseurs palestiniens du 7-10., perpétrés en terre occupée!? De toutes les manières et après tout, l’Etat d’Israël n’est pas concerné ni contraint par le Statut de Rome de la CPI, conclu le 17 Juillet 1998 et devenu effectif dès le 1er Juillet 2002 ; il ne fait pas partie des 120 pays qui l’ont signé. De surcroît, l’accusé n’est pas ‘’n’importe qui ‘’, ni un personnage de bas étage ni un vulgaire homme de main, le valet d’un plus grand; c’est le premier ministre d’un Etat souverain, librement élu, celui de la seule démocratie d’une région où règnent des monarques et de faux présidents. De toutes les manières et, après tout, pour notre ami et son équipe, ‘’les choses sont claires’’ et, les alliances scellées, on pourra toujours jouer aubades et sérénades même aux plus hauts lieux….Il n’est donc pas sûr du tout que la France de Macron pousse le courage (le culot, le toupet) jusqu’à arrêter Netanyahu sur son sol. Macron est trop subtil pour prendre un lascar pour un larbin, pour sacrifier à l’autel du Doit commun et de la justice internationale, la vérité historique, condamner un homme d’Etat exceptionnel, gardien de la Terre Promise et dont le seul, et unique péché est de chercher à préserver les siens des folies et convoitises d’un bruyant et irresponsable voisin.
Pourquoi s’encombrer de considérations juridiques quand la position de la France de Macron est éminemment politique ! Selon le communiqué du Quai d’Orsay du 27-11, il a été bien décidé au plus haut lieu de prendre en considération en les contextualisant « les immunités » dans son application du verdict de la CPI inculpant (le sinistre) Netanyahu.
Israël ne vivra en paix qu’une fois la bande de Ghazza, réduite à un champ de ruines, à un cimetière sauvage, finira d’agoniser.
Pour une solution à DEUX ETATS, on verra après; le jour viendra où les conditions d’un dialogue et les opportunités de négociations seront réunies. Remarquons simplement, bêtement, naïvement que toute négociation, tout dialogue supposent la présence de deux parti(e)s ; or, l’Etat hébreu ne traitera jamais avec une bande de terroristes islamistes à la solde de l’Iran… L’arbre ne cachera jamais vraiment la forêt.
L’écrivain public